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article Midi Libre

Edition du 25 Juin 2007

 

 

 

 

  Non voyant mais pas au point d'être aveugle

 

 

 

 

Nicolas Tomaskovic, 35 ans, marié, trois enfants, est aveugle depuis l'âge de trois ans. « Pas non voyant », dit-il, « mais aveugle ». Ce diplômé de Sciences Po Toulouse, sorti parmi les premiers de sa promo, également titulaire d'un DEA de relations internationales passé à La Sorbonne et d'un master droit des entreprises et des affaires obtenu à Montpellier, a fini, en effet, par se brouiller avec les termes du genre : technicien de surface, non entendant, non voyant.

 

 

.. « Ça ne viendrait à l'idée de personne de dire d'un c... qu'il est un mal comprenant. Alors, arrêtons car ça irait mieux de dire les choses telles qu'elles sont », explique ce Montpelliérain, ulcéré depuis de début du mois.

Ulcéré parce qu'il n'en peut plus d'être promené et de ne pas trouver du travail, lui qui croyait, depuis sa plus tendre enfance, qu'il fallait avoir quelque chose de plus que les autres pour faire sa place dans la société quand on est handicapé. D'où ses études qui l'ont éloigné de Montpellier car il y avait, à Toulouse, un lycée qui accompagne les aveugles complets jusqu'au bac.

Son diplôme de La Sorbonne en poche, Nicolas Tomaskovic est embauché comme commercial dans une société qui vend des biens et des services... aux aveugles. Un an après, il en devient le directeur commercial. Il est ensuite nommé gérant adjoint puis est envoyé à Montpellier, comme directeur Sud France, pour superviser les agences de Montpellier, Toulouse et Marseille. Deux ans après, l'entreprise est rachetée, il est licencié économique. Nous sommes en décembre 2002, une semaine avant la naissance de ses jumeaux.

« C'est alors que j'ai commencé à rechercher un emploi, raconte-t-il. Je vais à l'ANPE, on me dit qu'on sait s'occuper des chômeurs mais pas des aveugles. On m'envoie à Cap Emploi. Là, ils me disent qu'ils savent faire pour les aveugles mais pas pour les bac + 5. On m'adresse à l'Apec, où on m'explique qu'on sait gérer les bac + 5 mais pas les aveugles. En résumé, personne n'a pu m'aider. »

2004, 2005, 2006, 2007 : malgré ses diplômes, sa motivation, son expérience professionnelle et une formation complémentaire (le master), histoire de se remettre en cause, Nicolas n'arrive pas à trouver du travail. « J'ai le choix entre deux stratégies : soit j'envoie mon CV sans mentionner mon handicap, je suis convoqué et on me dit que c'est trop de responsabilités pour un aveugle. Soit je précise dans le CV que je suis aveugle et on ne me répond pas. »

En novembre 2006, au Parc expo, dans un forum pour l'emploi des personnes handicapées, il a un bon contact avec le représentant d'une grande banque régionale historiquement proche du milieu agricole, auquel il laisse son CV (d'aveugle). En février, bingo. « Je reçois un coup de fil. "On a un grand projet de recrutement, votre CV m'intéresse", me dit une responsable qui me convoque pour le 3 mars. L'entretien se passe super bien et la dame me confie la chose suivante : "J'ai regardé, pour une fois, dans les CV des personnes handicapées et je suis tombée sur le vôtre, il est sympa. Je vous verrai bien dans un poste de conseiller commercial". Un mois après, je suis reçu par deux cadres. L'entretien se déroule fort bien, ils me disent que je ferai un bon conseiller financier sur un poste de banque à distance, où le travail se fait par téléphone et sur ordinateur. "Vous avez largement les capacités et vous devriez pouvoir, à terme, dans le cadre de la promotion interne, faire un directeur d'agence", assurent-ils. »

Début mai, nouveau contact de Nicolas avec sa première interlocutrice. « Elle dit : "Tout va bien. Le comité de direction doit valider votre embauche". Le 5 juin, je suis reçu par le directeur des ressources humaines. Le contact est excellent. Je lui montre comment fonctionnent les logiciels permettant aux aveugles de se servir d'un ordinateur comme n'importe qui. En partant, il me dit : "A bientôt". Puis aucune nouvelle. Je rappelle mon interlocutrice habituelle, elle me demande si ça s'est mal passé avec le DRH. Je dis non puisque c'était limite chaleureux. Elle m'apprend alors qu'elle prépare un courrier m'annonçant que je ne serai pas embauché. Je demande pourquoi ou au moins de revoir le DRH pour qu'il me dise en quoi je n'ai pas été bon. Elle répond : "Impossible, ce n'est pas dans nos procédures et il n'y a aucun recours". »

Ce refus - le courrier stipule que son profil ne correspond pas tout à fait au poste recherché mais que cela ne remet pas en cause ses qualités professionnelles et humaines -, « est la goutte qui fait déborder le vase, dit Nicolas. Ils auraient au moins pu m'embaucher à l'essai, ne serait-ce que pour savoir ce que je vaux ! ».

« Je ne suis pas un surhomme. J'ai juste envie de travailler, pas d'être assisté, même si c'est confortable, la collectivité nous donnant, avec mon épouse, elle-même mal voyante, plus de 4 000 € par mois. Contrairement aux discours, tout est fait pour que les handicapés restent chez eux, à la maison. »
 

 

Le travail, le chemi§n vers la dignité

         Le travail, le chemin vers la dignité

 

 

 

         Dans notre société, le travail est un des attributs les plus important pour définir son statu, sa position sociale. En effet, on se défini presque toujours en premier lieu par sa situation professionnelle et le métier que l’on exerce.

 

         Face à l’importance du travail en tant que repère social, je m’en vais vous compter une petite histoire, une chronique ordinaire de la recherche d’emploi quand on est handicapé.

 

 

 

         Avant toute chose, je vous rappelle ici, que je suis aveugle. Précision importante, de nos jours où l ‘on est devenu personne handicapée et non plus aveugle, sourd, handicapé physique, une agrégation de tous les sortes de handicaps, fourre tout, pratique pour nos administration mais au combien préjudiciable pour les handicapés.

 

 

         J’ai exercé pendant cinq ans divers postes au sein d’une société spécialisée dans la vente de biens et de services pour personnes aveugles, du commercial jusqu’au poste d’adjoint du gérant. Un aveugle qui vend aux aveugles la boucle était bouclé rien à redire la dessus.

 

 

         Licencié en 2002 pour raison économique, je me suis retrouvé sur le marché du travail, diplômes en poche fort d’une expérience e cinq ans. Dans mon esprit, trouver un emploie serait chose aisée eu égard à l ‘expérience professionnelle dont je pouvais faire étalage, et à mes quelques diplômes obtenus par ci par là.

 

 

         Je me suis rapidement rendu compte que la réalité été bien différente. Une fois face à l’agent de l’A.N.P.E, je me suis rendu compte qu’être demandeur d’emploi handicapé faisait déjà la différence. On m’a gentiment envoyé vers Cap Emploi car « les demandeurs d’emploi à l’A.N.P.E. on connaissait, mais pas les handicapés »

 

Me voici donc parti vers Cap Emploi. Là, à ma grande surprise, on m’indiqua que « les handicapés on connaissait, mais les handicapés diplômés on savait pas vraiment gérer ». Je fut donc rediriger vers l’A.P.E.C. Ici encore une surprise devait m’attendre. Cette structure pouvait parfaitement s’occuper des personnes diplômées, mais, les handicapés on ne savait pas vraiment faire.

 

Sans jeter la pierre à qui que se soit, au bout de ce long cheminement, je me suis rendu compte que lorsqu’ l’on est un demandeur d’emploi handicapé et diplômé il n’existe pas de véritable structures pour vous accueillir.

 

         J’ai donc passé quatre années, à la recherche d’un emploi sans jamais même obtenir un entretien d’embauche. Ici on peut se poser la douloureuse question et à laquelle je n’aie pas de réponse aujourd’hui : doit-on mentionner sur un C.V. son handicap ou pas ?

 

Après quatre longues années, à la recherche d’un emploi, période durant laquelle aucun entretien d’embauche ne s’étaient présenté, si ce n’est un directeur des ressources humaines de ma région qui très gentiment me reçu, pour me proposer un poste de standardiste à mi-temps, triste épisode sur le quel je pense il ne sert a rien de s’alourdir, je me suis retrouvé en novembre 2006 au forum pour l’emploi des personnes handicapées de Montpellier.

 

Parmi toutes les entreprises présentes, auprès desquelles je laissais mon C.V., se trouvé le crédit agricole avec lequel allait commencé une longue et douloureuse histoire que je vous compterai dans un autre article.

 

 

Mon C.V.

Nicolas TOMASKOVIC

9 rue de la BRIGANTINE

 

34080 MONTPELLIER

 

Domicile : 04 67 40 31 60

 

Mobile : 06 75 75 68 10

 

tomaskovic@orange.fr

 

      Ø Marié, trois enfants

      Ø 34 ans, né le 5 mars 1972 à Marseille

      Ø Signe particulier : cécité                                         

 

<formulas>   Compétences                            

 

 

ØCommerciales

-          Recherche de prospects

 

-          Accueil et vente de biens et services par téléphone

 

-          Gestion du SAV

 

Ø Administratives

-          Gestion des dossiers de financement clients

 

Ø Informatiques

-          Word

 

-          Excel

 

-          EBP

 

-          Internet

 

Ø Juridiques

-          Droit des entreprises et des affaires

 

-          Droit de l’assurance

 

-          Fiscalité des entreprises

 

-          Droit bancaire

 

      Ø  Langues

 

-          Anglais parlé, écrit

 

-          Espagnol parlé, écrit

 

 

*      Expérience professionnelle

 

 

Mars 1998 à décembre 2002 : Société ITACK (VILLEJUIF 94) CA : 35 millions d’euros.

 

Spécialisé dans la vente de biens et de services pour les déficients visuels.

 

 

Mai 2000-Décembre 2002     Ø Responsable secteur sud-ouest

 

-          Relations fournisseurs à l’étranger

 

-          Prospection de nouveaux produits

 

-          Prospection et suivi de clientèle

 

-          Animation de séminaires de formation

 

-          Assure le service après vente

 

            Mars 1998-Mai 2000   Ø Commercial

 

 

   Formation

 

 

2005-2006                              Ø Master 1 Droit des Entreprises et des Affaires (Montpellier 1)

 

1995-1996                              Ø Maîtrise de Relation Internationale Paris I La Sorbonne

 

1992-1995                              Ø Diplôme de l’Institut d’Etude Politique de Toulouse

 

 

   Expérience extra-professionnelle         

 

Ø Vice-président d’une association sportive

 

Ø Expérience de serveur au Goût du noir (restaurant dans le noir)

 

 

mon coup de gueule!

pourquoi ce blog?

 

Il me semble qu'un blog est le bon moyen pour enfin pouvoir dire tout haut ce que je pense tout bas!

 

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